LEON REDBONE - ON THE TRACK : 1975 (Original US)
Le Mystère Redbone
Leon REDBONE est l’exemple même d’une des personnes les plus curieuses dans le monde du Rock’n Blues des années 70 et 80.
Il se revendique être un descendant de Paganini et de Jenny Lind et être né à Bombay en Inde durant la mousson. Il refuse de serrer la main à ses amis ou admirateurs et à la place, il leur montre un petit carton sur lequel est écrit « How do you do ? »
A part cette plaisanterie, il n’a jamais révélé quoique ce soit sur sa vie : ni son vrai nom, ni son origine et ni son âge.
Toujours affublé d’un chapeau, il ressemble à Groucho MARX, avec une grosse moustache, un nez incroyable et des énormes lunettes, qui aurait endossé un costume anglais de la période Victorienne.
Apparemment, il est d’origine canadienne de Toronto, et c’est dans les petits clubs de cette ville que Bob DYLAN (encore lui) le rencontre et veut le faire signer dans la maison de disques qu’il est en train d’essayer de monter à l’époque. Finalement, le projet de DYLAN avorte et Leon REDBONE signe chez WARNER début 75.
Avant cela, REDBONE n’a jamais voulu enregistrer.
Sa musique est un mélange de Ragtime, de Jazz et de vieux Blues des années 20. Il s’accompagne à la guitare et d’un orchestre comprenant aussi bien des cuivres, du violon, du banjo ou de la guitare Hawaienne. Sa voix de baryton est impressionnante.
Son répertoire est uniquement composé de reprises de Jelly Roll MORTON, Fats WALLER, Jimmy RODGERS ou Bing CROSBY.
C’est grâce à Antoine DE CAUNES que j’ai découvert ce musicien atypique à la fin des années 70 et je possède absolument tous ses disques, une dizaine environ.
ON THE TRACK est son 1er album. Il est sorti en 75.
C’est un disque magnifique que je recommande à tout le monde, mais spécialement aux amateurs de Jazz.
Les chansons sont magnifiquement interprétées. L’album offre un extraordinaire panorama de la musique américaine des années 30. Cela va de MY WALKING STICK et MARY d’Irving BERLIN en passant par DESERT BLUES et SWEET MAMA de Jimmy RODGERS jusqu’à AIN’T MISBEHAVIN’ de Fats WALLER, un des préférés de REDBONE.
Les reprises sont très soignées et la voix ainsi que les orchestrations mettent en valeur ces fabuleuses mélodies.
LULU’S BACK IN TOWN, LAZYBONES ainsi que HAUNTED HOUSE et POLLY WOLLY DOODLE complètent ce formidable 1er album.
La pochette de l’album est signée par un vétéran de la WARNER BROS spécialiste de la bande dessinée, Chuck JONES.